Mas de Granier, samedi 7 octobre 2023
La célèbre coopérative d’autoconstruction d’outils paysans lance une analyse lucide des impasses de nos « alternatives bio » face au rouleau compresseur capitaliste – et un appel vibrant à sortir de nos niches pour reprendre un combat de société…
Avec Hugo Persillet, animateur-formateur, et Nicolas Decôme, agriculteur,
membres de l’Atelier paysan.
15h-17h : deux ateliers (en parallèle)
• pour les mangeuses et mangeurs: La violence dans l’alimentation
Projection du film La part des autres (J-B. Delpias & O. Payage) puis discussion sur le lien entre les précarités paysannes et les précarités alimentaires.
• pour les paysannes et paysans : Vers un Atelier paysan en Provence ?
Présentation détaillée de la coopérative d’autoconception de matériel agricole, puis discussion sur les possibles essaimages, liens, relais locaux…
17h30 grignotage…
18h-20h : conférence / débat
Présentation du manifeste Reprendre la terre aux machines (Seuil, 2021) par ses co-auteurs, et discussion sur le projet d’autonomie paysanne et alimentaire et de socialisation de l’alimentation.
20h30 : repas et échanges informels à volonté !
L’Atelier paysan, dont nous montrerons aussi quelques réalisations, accompagne la conception et le colportage des technologies paysannes : celles qui autonomisent au lieu de déposséder. Les auteurs, paysans, syndicalistes et militants, sociétaires de la coopérative, font le constat que les alternatives paysannes, aussi incroyablement riches soient-elles, s’avèrent totalement inoffensives face au complexe agro-industriel, plus prédateur que jamais…
https://latelierpaysan.org
https://www.seuil.com/ouvrage/reprendre-la-terre-aux-machines-l-atelier-paysan/9782021478174
Vous avez dit « Sécurité sociale de l’alimentation » ??
PARCE QUE
– l’exploitation humaine dans l’agriculture, le ravage écologique et la malbouffe forment un triumvirat trop absurde
– manger une nourriture saine devrait être un droit aussi fondamental que celui de la produire dignement
– les lois du marché ne le permettent pas
– les politiques d’assistanat étatique ne résolvent rien
– les travailleureuses de France ont prouvé, avec l’instauration du régime général de la Sécurité sociale en 1945, qu’un système solidaire et mutualiste tient la route…
IL EST TEMPS de reprendre les combats de la Libération et d’élargir notre système de solidarité – en autogestion, selon son esprit d’origine !
Puisque les meilleures idées ne marchent pas sans financement… Ne pourrions-nous ajoutons au régime de la Sécurité sociale existante le droit de se nourrir sainement, auprès des producteurs qui respectent les principes de l’agroécologie ? Autrement dit : prévenir au lieu de guérir la contamination par la malbouffe industrielle ? Par une Sécurité sociale de l’alimentation, on sortirait la nourriture des mécanismes du marché tout en favorisant une rémunération digne des producteurs et en contribuant à la protection de l’environnement.
« La tâche, immense, est incontournable. Mettons-nous à table pour construire les jours où nous mangerons toutes et tous la nourriture dont nous aurons décidé ensemble les moyens de sa production. »
Mais comment ça ??
C’est ce que nos invités vont tenter de nous expliquer !
Viens avec tes ami·e·s !
(illustration de la BD collective Pour une Sécurité sociale de l’alimentation)